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 The way we play [PV]

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Aileen Cooper
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MessageSujet: The way we play [PV]   The way we play [PV] Icon_minitime1Sam 3 Mai - 1:35

free music



Un astre succédant à un autre, c'est lorsque le soleil tirait sa révérence qu'Aileen commençait à peine à ouvrir les yeux. Elle s'étira en ronronnant avant de se rendre compte de la présence d'un corps étranger à côté d'elle. Etranger... C'est un peu fort tout de même... Elle se tourna vers lui. Il dormait encore. Ils avaient dormis presque enlacés, après que leurs corps n'ait fait qu'un pendant plusieurs heures (Oui, oui... plusieurs heures, vous avez bien lu). Elle ne se souvenait pas de lui avoir permit de partager son lit... Les hommes! Pourquoi pensent-ils constamment qu'une fois un continent découvert ils y avaient des droits? Soit. Le visage du jeune homme était tendre : il reposait, tel le plus adorable des bambins juste à côté d'elle. Elle le regardait, bien entendu. Sans expression apparente. Quoique ceux, ou plutôt celui, qui pouvait oser dire la connaître, y aurait décelé une lueur de... bienveillance. D'ailleurs, elle passa doucement sa main sur les yeux fermés, caressa une joue avant de descendre sur le menton. Puis, elle se redressa, saisit son paquet de cigarettes à côté du lit et en alluma une. Dans plusieurs recoins, avaient été jetés les vêtements, de l'un et de l'autre : pas le temps pour des broutilles quand l'envie montre le bout de son nez... L'envie pressante, folle, charnelle... Aileen se mit à sourire. C'était sans doute cela qui avait poussé son amant à rester auprès d'elle. Elle regarda bientôt son horloge. Vingt et une heures... Le temps passait si vite dans cette petite pièce, où le silence régnait encore. Elle avait déjà fumé à trois reprises avant de se décider à se lever.

"Dehors!", hurla-t-elle à l'encontre de l'endormi en agitant les draps. "Dehors! Allez!"

Il commença à se redresser sur ses coudes quand, à l'aide de son pouvoir, elle le fit tomber à terre. Elle s'enroula dans un de ses draps et continua activement d'en secouer l'autre partie. Il faudrait les changer au plus vite... Calamité! Le luxe qu'elle s'offrait lui valait aussi bien de jouer les call-girls que d'avoir tout ce qu'elle désirait, au moment voulu, bien entendu.

"Mais que..."

"Va-t'en! Sors d'ici! Je n'arrive pas à croire que tu te sois permis de dormir là!"

Ils s'étaient rencontrés quelques heures auparavant. Il était seul, arpentant les rues sans aucun but... Perdu... Alors, forcément, il lui avait plut. Elle l'avait suivi comme elle le faisait avec toutes ses proies, même si, pour lui, elle n'avait pas prévu de lui ôter la vie... Juste quelques barres d'énergie.

"Mais Aileen, je..."

Le bougre! Il s'était souvenu de son prénom... De pire en pire, et il ne semblait même pas s'en rendre compte.

"Dehors!", hurla-t-elle à nouveau en lui jetant un oreiller dans la figure.

Il ramassa rapidement ses quelques affaires et se dirigea vers la porte.


"Tu m'appelles...?"

"Dans une prochaine vie, peut être..."


Il sortit enfin, laissant Aileen soupirer devant le désordre qui avait été mit. En fait, ça n'était pas si infernal que ça... Une lampe était tombée à terre et ses vêtements de la veille la pousseraient à une partie de chasse au trésor. Laissant la porte entrebaillée derrière son passage, Aily, toujours enroulée de draps, aperçut bientôt Mike. Elle mordilla sa lèvre inférieure tout en haussant les épaules, avant de ramasser le tee-shirt qui se trouvait à ses pieds. Elle s'approcha ensuite de la porte, l'ouvrit et tendit la main vers Mike.


"Tu avais dit 600, c'est ça?"


Dernière édition par Aileen Cooper le Sam 3 Mai - 3:34, édité 1 fois (Raison : Une bourde)
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Mike Travon
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MessageSujet: Re: The way we play [PV]   The way we play [PV] Icon_minitime1Sam 3 Mai - 3:28

    L’attente était trop longue. Je mourais à petit feu… Etais-je fou ? Je guettais la moindre silhouette féminine familière passant dans cette ruelle sombre mais aucune de celles que j’avais pu apercevoir ne ressemblait à la tienne. Je ne pouvais empêcher les mots tels que « Trop fade » « Trop plate » « Pas assez jolie » « Pas assez Elle » se former inéluctablement sur mes lèvres. Cela faisait des heures que j’étais planté là, dans ce trou à rat, non loin de chez toi, de chez nous. Mes cigarettes portées à mes lèvres, devenaient les seuls stupéfiants qui empêchaient la folie de prendre possession de mon être. Je tirais une bouffée. Une deuxième. Les cigarettes s’enchainaient et je les écrasais une à une sur le sol humide. J’étais nerveux, comme ces minables en manque. Mais en manque de quoi au juste ? Je ne pouvais supporter cette attente…Cela faisait des jours que je ne t’avais pas caressé de mon regard assoiffé, que je n’avais pas frôlé ta peau de mes mains expertes. Dos contre mur, je fermais les yeux et laissais le temps s’écouler. Si tu étais arrivée chez toi, tu m’aurais vu car je ne t’échappais jamais. Nous deux, nous étions reliés même si nous évitions cette connexion par tous les moyens. Mais si l’un évitait, l’autre cédait toujours et ainsi de suite. Cette fois ci, le maillon faible c’était moi. J’avais échoué mais je ne regrettais pas car rien ne pouvait être plus satisfaisant que le besoin de te sentir près de moi, tout contre moi. Ma montre affichait Dix-Huit Heures. Je m’apprêtais à venir frapper à ta porte, si ce n’était à la défoncer. Il arrivait parfois que tu ne sortes jamais de chez toi… Je priais même si j’en étais incapable pour que ce fusse le cas.

    Pourtant, cette fois ci était un de ces jours différents. Que voyais-je ? Ta beauté fatale en compagnie d’un moustique que j’aurai pu écraser d’un coup de poing. La jalousie n’était-elle pas une émotion contrôlable ? Non je m’interdisais de perdre le contrôle de mes actes. Si tel était ton désir, te faire enrober par ce moucheron… Que cela ne tenait. J’effacerai tout ! D’un seul moment, d’un seul regard, tout ne serait plus que souvenirs. J’allais revenir à la tombée de la nuit. « Lorsque tu auras fini de faire mumuse, nous passerons enfin aux choses sérieuses » finissais-je par dire entre les dents en vous regardant entrer dans ta tanière.

    Pendant ce temps, j’arpentais les rues avec ton image hantant mon esprit. J’imaginais ce clébard profiter de ce qui m’appartenait en temps normal, te dévorer avidement et te faire sentir bien comme personne n’ aurait pu y parvenir. Cela m’écœurait ! Il fallait à tout prix que je trouvasse un passe-temps avant que je ne fasse d’erreur. Une fille aux longs cheveux brun se tenait sur le trottoir, perdue mais sûre d’elle… Ma rage était telle que j’aurai pu la consumer des yeux mais non, je pris le temps de parler avec elle. Aussi aimablement qu’elle le souhaitait. C’était si facile de jouer la comédie. Mais voyons, sa vie ne m’intéressait pas. Je regardais une nouvelle fois ma montre : Dix-neuf Heures Trente. Une heure et demie de blablatage, il était temps d’assouvir mes désirs.

    Je l’amenai dans un coin à l’abri des regards et lui susurra des mots doux. Des mots que tu n’entendras jamais puisque nous deux, nos relations n’estimaient pas un tel acte d’attention. Pourtant ces mots t’étaient destinés et toutes les caresses que j’effectuai par la suite t’étaient envoyées. Notre ébat ne dura guère longtemps mais assez pour qu’il me ramena à la raison. Je la regardai étonné de mon choix. Comment avais-je pu prendre une telle laideur pour me divertir ? Pourtant, celle-ci paraissait bien à son aise, prête à un nouvel acte de folie. Un sourire fin calculateur se dessina, et je mis mon pouvoir à exécution. Je n’eus guère le temps de reprendre le monopole de mon don que le corps frêle et dénudée tomba comme une vulgaire feuille d’arbre. Décidemment… Celle-ci n’avait rien pour elle.

    Je revins une heure et demie plus tard. Ta porte toujours fermée. J’attendis. Le soleil s’était couché laissant la pénombre se refermer sur l’œuvre abominable que je venais de commettre. Tu te fis tout de même attendre. Mais quelle fut ma joie lorsque je vis non loin de moi, le minus qui avait osé te toucher repartir bredouille et jeté par tes soins ? Je ne pus m’empêcher de me diriger vers ta porte, en bousculant au passage l’inconnu. Enfin, ta porte à peine fermée, je te regardais délicieusement. Les bras croisés sur mon torse, accoudé à cette dernière, j’étais tout simplement décontracté. J’arrivais à mes fins. Alors que tu venais à moi, la main tendue… « Tu avais dit 600, c'est ça? » Je ne pus m’empêcher de m’esclaffer. Derrière toi, le lieu était si amusant à regarder.

    - Et On te paye pour ça ?
    Non parce que… Tu ne dois pas souvent prendre ton pied. Nous avons fait mieux que ça des milliers de fois, nous deux !


    Au lieu de te donner ce que tu attendais patiemment, je me baissai et retournai la paume de ta main pour y déposer un tendre baiser. Digne d’un gentleman mais comme tu le savais si bien, les apparences étaient trompeuses. Je m’approchai, te sentant prête à rugir mais il fallait attendre encore quelques secondes. Je voulais placer le seul déclic qui allait tout alarmer. Mon souffle chaud vint chatouiller ton oreille…

    - Tu m’excuseras mais … Je n’aime pas passer après les chiots.


Dernière édition par Mike Travon le Sam 3 Mai - 4:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The way we play [PV]   The way we play [PV] Icon_minitime1Sam 3 Mai - 4:22

Aileen referma la porte derrière Mike, tenant ce qu'il lui servait de toge dans son autre main. Elle retint brièvement sa colère pour mieux profiter de sa victoire...

"Un chiot...? Vraiment...? Et quel genre d'animal es-tu alors...?, commença-t-elle, joueuse, avant de faire une pause et de continuer, sur un ton presque agacé. "Et puis... Pourquoi es-tu là...?"

Elle finit enfin par se retourner et colla son dos nu contre la porte. Son regard joueur détailla minutieusement le Devil. De haut en bas. Un peu comme l'on observe sa proie avant de frapper. Ou un peu comme l'on prend le plaisir de redécouvrir quelqu'un que l'on a pas vu depuis déjà trop longtemps. Quoique là, selon des règles qui leur étaient propres, c'était elle qui avait le dessus. Mais cette place était aussi instable qu'un camé sans sa dose... Aussi changeante que la Lune. Aileen avait donc décidé d'en profiter. Elle fit un signe de la main au jeune homme, l'invitant à s'asseoir où bon lui semblerait.

"Tu sembles fâché...", remarqua-t-elle avec une petite moue. Son regard, posé sur son interlocuteur, semblait le questionner : 'mais pourquoi ça?'. Il connaissait la réponse, sans vouloir la reconnaître.

Où avait-il bien pu traîner...? Qui avait-il vu? Qui avait-il rencontré? Ces questions resteraient pour toujours dans l'enclos sombre des pensées de la belle. Elle se mit à sourire, descendant ses bras sur le drap afin de le maintenir. Il était sur son territoire. La porte ne serait pas un obstacle s'il souhaitait en sortir, certes. Mais tout de même... Il marchait délibérément dans le 'sanctuaire' d'Aileen... Qui ne savait pas que c'était un endroit dont elle restreignait l'accès? Quelques moustiques arrivaient à passer outre la garde-louve qui en scellait le seuil, pour son plus grand plaisir évidemment, mais Mike devait bien savoir que la plupart des membres de la gent masculine avait entendu parler du lieu sans y pénétrer... Quoique cela aussi puisse être l'une des rumeurs qui couraient sur le compte de la si belle, mais pas vraiment innocente Aily. Elle se contenta de s'allonger sur son lit. Feignant à merveille le désintéressement le plus total pour les réponses du brun.

Tiens... Le petit avait laissé son portefeuille sur la table de chevet. La créature s'empressa de le saisir pour le fouiller. Elle y trouva quelques billets qu'elle plongea dans les profondeurs d'un tiroir. Puis, elle reprit sa position initiale et resta étendue, faussement pudique et à peine voilée par le linge. Une scène extraordinaire? Absolument pas. Elle était des plus banales à vrai dire. Dans l'univers d'Aily. Dans celui de Mike... Elle adorait jouer sur leurs valeurs qu'elle-même semblait - parfois - prôner et celles plus... animales, dirions-nous. Elle ramena bientôt ses jambes sur son buste et continuait le regarder. Sans se perdre. Sans faillir. Son sourire n'avait pas disparu. En même temps, il ne disparaissait jamais. Celui-ci se tenait à mi-chemin entre la bordure des lèvres et l'éclat le plus total. Un sourire timide? Non... Hésitant. Non plus. Plutôt parsemé de promesses ou prêt à la feinte. Les lèvres n'étaient pas encore décidées à laisser s'extirper autre chose que l'amusement. Même ses prunelles marron ne trahissaient pas le manque... Quelle merveilleuse actrice, vous ne trouvez pas? Le théâtre quotidien de ses affrontements tant bien verbaux qu'oraux n'avait fait que terminer la forge de son caractère.


Entre eux, donc, fausseté mensongère, ironie perfide et goût pour les mésaventures tortueuses. Qui avait trouvé l'autre? Est-ce que seulement l'un des deux protagonistes pouvait se targuer de s'en souvenir? Cela avait-il une quelconque importance... Plus aucune, en réalité. Reine de Saba du Joke, voire même de Declin Street, Aileen avait trouvé quelqu'un à sa mesure. Pour leur malheur, peut être. Pour celui d'autres, très certainement.
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MessageSujet: Re: The way we play [PV]   The way we play [PV] Icon_minitime1Sam 3 Mai - 6:18

    Si faiblement vêtue, cela ne te gênais pas habituellement lorsque je te voyais en tenue d’Eve. Au contraire, tu éprouvais un malin plaisir à me torturer… Du moins était-ce l’intention que tu espérais mais au fond, aussi bien toi que moi savions à quel point il était dur de mener la cadence. Existait-il un seul couple capable de nous ressembler ? Je n’oserai même pas l’imaginer. Peu dans ce monde avait la possibilité de connaitre sa conquête comme je te connaissais et tout à la fois surprendre comme tu pouvais me surprendre. Mais nous n’étions pas comme les autres, nous n’étions même pas unis. Et justement, cela me surprenait de voir avec quelle vivacité tu gardais un minimum de pudeur. Pudeur et Aileen, il m’était impossible d’imaginer ces deux noms dans une même phrase, dans un vocabulaire qui pouvait me paraitre familier. Mais cela me faisait rire intérieurement. Peut-être aurais-tu préféré que je n’intervienne jamais après tes heures de folie avec un autre ? Que je ne découvre jamais l’état de ton corps épuisé ? Tu m’avais l’air au contraire, très en forme… abordant un sourire victorieux mais qui cachait tes fameux excès colériques.

    - N’es-tu donc pas heureuse de me voir ? J’en suis fort déçu et sincèrement désolé.

    Tout n’était que pure ironie. Tu me cherchais, me provoquais derrière tes allures de Sainte. Pourtant je faillis tomber dans le piège auquel tu me destinais. Mais ce n’était pas la peine de te cacher. Ma venue te redonnait gout à la vie et cela je pouvais le voir dans tes yeux enflammés. De plus tu avais fermé l’accès de ton domaine, me laissant entrer dans ta cage. J’aurai du avoir peur, j’aurai du être effrayé par tes griffes qui un jour ou l’autre, marqueraient ma peau au teint rougeâtre. J’aurai du, comme un simple humain ressentir l’effroi que ta prestance seule dégageait et fuir pendant qu’il était encore temps. Tout sentait le mal lui-même dans ce lieu à moitié défunt… J’avais dépassé ce stade. J’avais épousé le mal, établit le lien dés que mes yeux ont commencé à te désirer. J’étais à présent voué à vivre enchainé à tes liens, à être damné. Je m’étais abandonné en toi et je continuerai à l’être tant que tu ne me détacheras pas toi-même de tes chaînes, si je te laissais y parvenir un jour. Il était maintenant trop tard et pour tout avouer, l’idée de te tourner le dos me semblait impensable. Cette dépendance me faisait perdre la tête, au point de te détester, de te haïr d’avoir pris possession de moi-même. Mais pourquoi le montrerais-je ? Je profitais des légers instants où je pouvais à mon tour te posséder. Or les moments où j’étais en colère comme en cette soirée, où je me rendais une fois compte que je n’étais pas seul à avoir cette faveur… Tu jouais de moi et je détestais l’image qu’une personne autre que moi, puisse être aussi douée à ce genre de jeu. Mais j’étais bien trop fier pour le dire tout haut, pour t’accorder bonne grâce. A peine dans mes bras que tu m’échappais déjà. Et cela même si je n’en faisais aucune remarque, tu aimais le faire à ma place. « Ta moue me sidère. Une femme si belle peut-elle être si désinvolte ? »

    - Il te semble mais ce n’est que du paraitre. T’intéresserais-tu à ce que je peux ressentir maintenant ? C’est bien nouveau.

    Je m’étais assis sur le rebord d’une table en bois, après en avoir débarrassé le pantalon noir d’Aileen qui sans doute, faisait parti d’un vêtement qu’elle portait le matin même. Qu’importe… Mon regard la scruta attentivement, la voyant s’allonger avec élégance sur son lit. Elle n’écoutait guère mes paroles ou alors faisait-elle semblant comme à son habitude ? En tout cas, elle avait retrouvé son aise. Elle pouvait se dandiner devant moi, se plier à mes quatre volontés, que je ne réagirai nullement à sa provocation. J’avais été bien préparé avant mon arrivée, tout ce que j’allais entreprendre ne saurait être plus réfléchi. Mes valeurs ne seraient que plus dignes d’être reconnues ! Nos regards se perdirent dans l’autre mais ni l’un ni l’autre ne faillirent. Tu pouvais voir en moi tout ce que je te reprochais comme je pouvais voir en toi, tout ce qui t’amusais dans ton attitude et ma réaction face à celle-ci. Ton sourire, ma Belle amusée faisait face à mon visage impassible et indifférent. On aurait pu comparer cet ultime moment à un combat passé sous silence. Qui perdrait la face ?

    Je me levai et me dirigeai enfin vers toi. Mais ne crois pas avoir gagné la partie ! Mes bras se laissèrent glisser de chaque côté de ton corps, mes mains se posèrent sur le matelas déjà usé et mes yeux te fusillèrent, prêts à sonder le fond de tes pensées. Le silence régna encore quelques minutes ainsi… Cela nous arrivait souvent d’ailleurs. Mais me penchant vers toi, je pus me soumettre à siffler d’une intonation sérieuse et prudente.

    -Pour répondre à ta première question. Je suis un loup. Un loup affamé mais qui ne s’abaissera jamais à un tel niveau de petitesse.
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MessageSujet: Re: The way we play [PV]   The way we play [PV] Icon_minitime1Sam 3 Mai - 7:12

Le laisser approcher... Quelle phrase piquante allait-il lancer? Quelle remarque allait venir fouetter les remparts qui entouraient le coeur, se voulant imprenable, d'Aileen? Celle d'un animal plus désespéré qu'elle ne le pensait apparemment... Pourtant, l'ego de la créature se froissa, comme n'importe quel papier glace que l'on saisit pour mieux tourner la page. Mais, en plus de la Lune, elle avait une seconde souveraine, devant laquelle elle courbait l'échine après chaque ordre : l'indifférence. Encore une fois, elle lui soufflait de tenir. Le pouvoir ne devait être cédé, mais continuellement être pris et assuré. Détachant ses bras de l'étreinte de l'étoffe, qui se plia alors pour former un creux sur sa poitrine, elle passa ses mains autour du visage de Mike, le saisissant à la nuque, puis les fit circuler sur ses joues. Rapprochant son ses lèvres des siennes, elle les fixait, mais sans ardeur. Les yeux mi-clos, son nez, puis son front frôlèrent et le nez et le front du Devil. Son regard se posa bientôt, et à nouveau, dans ses prunelles claires et elle dit :

"Un loup...? Petitesse?", commença-t-elle en souriant et avec une voix douce, presque mielleuse. Elle reprit sur un ton faussement indigné : "Je m'insurge alors que tu daignes seulement me parler... Mais... Pourquoi appeler petitesse ce qui est volupté... Oh... C'est vrai... Tu n'y as pas de terrain réservé en ce qui concerne mon humble personne. J'oublie trop souvent avec quelle ténacité tu continues à me le faire remarquer."

Elle avait senti cette odeur... et remarquée la tâche de rouge à lèvres sur son vêtement. Et il se permettait d'être jaloux? Qu'elle était donc la pimbêche qui avait pu l'approcher d'aussi près? Sûrement pas une fille assez digne, assez belle, ni assez sensuelle...

"Pour ma part... Je n'ai hérité de l'animal qu'une seule chose : l'instinct du prédateur. Mais... Qui ne l'a pas remarqué?"

Elle se mordilla la lèvre inférieure... Dans son rôle d'amante ne désirant rien tout en rompant les barrières spatiales, physiques, qu'il pouvait exister, elle était passée maître... En fait, la situation était un véritable abysse : feindre des sentiments que l'on feint ne pas avoir... Qui d'autre pourrait supporter une telle mise en scène? Elle lâcha subitement l'étreinte, poussa Mike en arrière pour se relever. Sans drap, cette fois, portant seulement un sous-vêtement noir.

"De plus, ton idéal canidé ne chasse qu'en meute... Un comble!", finit-elle sur un ton amusé.

Elle ouvrit son armoire et mit ses mains sur ses hanches... Qu'allait-elle porter pour la soirée à venir? Une question simple... Féminine... Elle mettait tout de même moins de temps à se décider sur sa tenue qu'à prendre le bain qui précédait l'acte de s'habiller. D'ailleurs, elle alla bientôt dans sa salle de bain et commença à faire couler l'eau qui devait remplir la baignoire. De l'eau chaude, bien entendu. Elle s'était assise près du robinet et toucher le liquide abondant du bout des doigts. La jugeant suffisamment bouillonnante, elle y versa quelques billes de savon et elle revint dans sa chambre, sans égard particulier pour Mike et se concentra à nouveau sur sa penderie.


"Quelque chose est-il prévu ce soir?"

Le Joke... L'enfer qu'avait façonné les Devils. Il faut dire qu'il était parfaitement à leur image. Et qu'ils s'y étaient consciemment enfermés. On parle de virus... Du mal qui en surgit... Ce n'était qu'une excuse plus ou moins appropriée, comme l'Humanité a toujours eut le don d'en trouver. Que ce serait-il passé si les deux protagonistes s'étaient rencontrés sans cette affection? Se seraient-ils seulement regardés? Il n'y a aucune moyen de le savoir. Mais ils se seraient manqués, c'est certain. Ici, tout le monde les connaissait. Même si, en dehors du duo, les autres avaient du mal à comprendre à quel jeu ils s'adonnaient. Un poker insaisissable... Ils représentaient, tout simplement, la quintessence même de leur espèce : félin l'un pour l'autre.

Aileen saisit deux robes... Rouge pourpre ou noir...? Elle se tourna vers Mike et les fit passer sur son corps, de manière alternée. Qu'il lui donne son avis...? Est-ce que cela changerait quelque chose...? Peut être. Peut être pas. Quoique l'on puisse dire, il était sans doute l'une des seules personnes qui la reliait à la réalité et qu'elle écoutait vraiment. Enfin... Tout dépendait de son humeur... A ce moment, elle attendait qu'il se décide, allant même jusqu'à prendre des pauses avec chacune des robes.
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